Faut-il se fier à notre cœur ou plutôt à notre raison, lequel des deux est le plus fiable ?
Le cœur, est-ce le corps, une sensation, une émotion ou bien cette part inconsciente qui intuitivement, immédiatement sait ce qu’elle veut et qui ne peut-être empêcher et débrider par aucune raison ?
La raison elle est perçue comme étant rationnelle, objective, comme l’idée de quelque chose de très ordonnée et de très réfléchie avec laquelle on a du recul, hors la raison qu’on croit être la nôtre, de qui vient-elle au fond ? de quoi ? ne serait-ce pas juste une morale, un ordre auquel on se soumet et qui n’est pas forcément ce qui est important pour nous ? Souvent ce que l’on pense raisonnable est juste une sorte d’ordre auquel on se soumet et qui n’exprime pas ce qui résonne vraiment en nous ; savoir écouter ce qui résonne en nous d’abord et surtout que ce soit le cœur ou la raison, voilà à quoi nous devons nous fier !
Aujourd’hui, on peut dire que le désir est partout, on est même inviter, voire ordonner à le suivre mais on ne parle pas souvent du désir réel qui nous pousse et qui nous anime profondément. On nous propose des méthodes, des outils pour être heureux mais être bien dans sa vie c’est avant tout une démarche personnelle, subtile et beaucoup plus singulière ; écouter ce qui résonne en nous est avant tout un moyen d’échapper à tout ce qui nous est proposé en nous permettant d’avoir notre propre recette de vie ; S’il est parfois difficile de comprendre nos désirs tant le cœur et la raison peuvent être définis selon des modes de vie et de pensées diverses, il n’en demeure pas moins que le cœur n’est pas obligatoirement synonyme de prise de risque et que la raison n’est pas systématiquement comparable à une science cohérente et exacte.
La grande difficulté est de comprendre où se trouvent nos désirs, de savoir les trier et les différencier. Le désir comme une évidence est parfois le fantasme d’une envie extraordinaire. Pour éclaircir notre désir, il faut commencer par essayer de le vivre en pleine responsabilité car au mieux on aura été au bout de ce désir et au pire, fort de ce chemin, on prendra une toute autre décision et direction.
La vie est faite de surprises et de choix et l’amour peut-être une très belle comme une très mauvaise expérience car on ne décide pas qui l’on aime et pourquoi. Toutes les décisions que l’on prend au fond ne sont jamais prises de gaieté de cœur même si parfois elles font peur et qu’elles apparaissent très douloureuses. La peur est du côté du cœur mais il ne s’agit pas de vivre une histoire sans peur mais plutôt avec sa propre peur, non pas en la considérant comme une crainte, une panique, qui s’avérait dans ce cas être une mauvaise conseillère « raisonnable », mais plutôt comme une compagnie de voyage, un allié avec lequel on partirait en toute connaissance.
Faire le choix de la raison n’émet aucune certitude car retenir nos élans et écouter nos injonctions c’est aussi compromettre cet amour en ne le voyant pas tel qu’il est.
Le cœur ou la raison apparaissent à un moment ou à un autre comme un renoncement car rien n’est simple et la peur que l’on peut ressentir dans l’amour se manifeste souvent dans le fait de rester ou de partir. Malgré toutes les garanties, on ne peut jamais être totalement sûr de l’autre qui peut à tout moment nous surprendre et décider autrement, c’est aussi une manière de définir la raison, celle dont on peut se méfier et qui offre soi-disant une sécurité absolue que personne ne peut affirmer, cette raison-là n’est donc pas à envisager comme « la bonne raison ».
Une histoire d’amour est le plus beau voyage que l’on puisse faire alors peut-être qu’en écoutant juste ce qui fait écho en nous nous pourrons l’appréhender, la traverser et l’apprécier telle qu’elle est, cœur ou raison !
Magali 
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